Hibernation
Je me fais rare depuis quelques temps n’est-ce pas ? En fait je n’ai guère de scrupules à l’être puisque les lecteurs, et lectrices, le sont tout autant.
Je suis très occupé au travail (au point d’en rêver la nuit quand j’arrive à m’endormir) mais là n’est pas vraiment la raison. Il y a aussi la saison. Je me suis muni d’une lampe spéciale pour faire de la luminothéraphie et cela m’aide un peu, me donne plus d’énergie, mais pas assez pour écrire semble t-il. Peut-être est-ce simplement que j’ai peu à dire ?
Encore une fois j’ai dilapidé mon argent pour acquérir des biens matériels et culturels. Deux cd et un livre. Le premier de ces cd est le dernier enregistrement de Loreena McKennitt « An Ancient Muse ».
Après avoir mise sa carrière en veilleuse pendant sept, suite semble t-il à la noyade accidentelle de son conjoint, la harpiste canadienne revient avec un disque qui reprend là où « The Mask and the Mirror » c’était arrêté. Loreena McKennitt poursuit une quête musicale et mystique qui l’ont amené des terres celtiques jusqu’aux confins des steppes asiatiques de Mongolie. La Grèce, la Turquie, la Chine, tous ces endroits, ces cultures, ont contribués à la production de ces musiques. À signaler, un livret très intéressant accompagne le cd et explique un peu la genèse de chaque pièce, et ce en anglais et français. Ce disque me rappel les nuits que j’ai passées à écouter en boucle les autres album de la vaporeuse mme McKennitt (qui ressemble de plus en plus à un personnage d’un tableau préraphaélite) en conversant sur le chat avec « an ancient muse »…
2006 fût l’année Mozart dont on célébrait le 250ième anniversaire de naissance. J’aime bien Amadeus seulement le faste et la médiatisation de cet événement a relégué dans l’ombre une autre commémoration, celle du 350ième anniversaire de naissance du musicien français Marin Marais.
Bonne raison de ce procurer le superbe album que lui consacre Jordi Savall Marin Marais « Suitte d’un Goût Etranger, Pièces de viole du IV Livre, 1717. Jordi Savall est un spécialiste de Marin Marais et de la viole de gambe et sa contribution à la connaissance et la reconnaissance de l’un et de l’autre est énorme. On lui doit, entre autre, la très belle musique du film d’Alain Cornaud « Tous les matins du monde » inspiré par le roman éponyme de Pascal Quignard avec Jean-Pierre Marielle dans le rôle de Monsieur de Sainte-Colombe (le maître de Marin Marais) et Guillaume et Gérard Depardieu dans le rôle de Marin Marais.
Cet album comprend deux cd absolument magnifiques et un livret superbe sur la vie et la musique de Marin Marais. Si vous devez avoir un seul disque de Marin Marais ce sera celui-ci. Un must !
Pour ce qui est du livre que j’ai acheté (j’espère seulement que je le lirai tout de suite et qu’il n’ira pas gonfler la pile de livre que acquis récemment mais n’ai pas encore lu) il est d’une mouture très différente puisqu’il s’agit de « La tentation nihiliste » de Roland Jaccard chez Biblio-essais.
Cette lecture fera suite et complètera la lecture du numéro hors-série du Magazine Littéraire sur « Le nihiliste, la tentation du néant de Diogène à Michel Houellebecq ». Évidemment le sujet est plutôt rébarbatif et ne haussera pas ma réputation de joyeux drille…Mais disons qu’il est au diapason de l’espèce de réflexion et de thérapie que j’entreprend à l’aube de la cinquantaine.