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Humeur variable
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Humeur variable
8 septembre 2006

Sensations extrêmes

Beaucoup de gens sont à la recherche de sensations extrêmes : grimper le mont Everest, traverser l’Afrique sur le pouce, rouler en bicyclette de l’Ungava à la Terre de Feu, filmer une entrevue avec Lucie Laurier, ce genre de trucs. En fait la plupart ne réaliseront pas leur projet, ils ne feront qu’en rêver, beaucoup même assumeront dès le départ que leur projet restera toujours à l’état de rêve, un rêve qu’on ressort quand on a un vague à l’âme, avec des amis, devant des bouteilles de vins ou de bières vides…en grand nombre.

J’ai moi aussi le goût des sensations extrêmes et des projets qui soit se réaliseront, soit resteront des rêves que l’on traîne avec soi. Mais je ne trouve pas mes sensations extrêmes dans les mêmes créneaux. Mon rêve le plus improbable, pour ne pas dire impossible, n’est pas d’aller passer le week-end à frapper des balles de golf sur la lune, mais simplement d’écrire un livre, un livre qui serait publié, publié et lu pour rêver encore plus, le genre de livre que toute la critique saluerait comme un coup de génie digne de figurer dans les annales de la littérature au côté  d’ »À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust. Excusez du peu !

alpiniste

D’autres projets sont plus réalisables, même si ils sont toujours conjugués au futur, même au conditionnel futur (temps de verbe qui n’existe pas dans la grammaire mais est très courant dans ma vie). Parmi ceux-ci il y a : escalader le Mont « À la recherche du temps perdu » de Proust en un seul volume dans la collection Quarto de Gallimard, traverser le fleuve des « Essais » de Montaigne, parcourir le continent Victor-Lévy Beaulieu (surtout les îlots dédiés aux écrivains tels Ferron, Victor Hugo, Melville, pour aboutir enfin au monument grandiose sur James Joyce), me laisser glisser le long de la poésie complète de Fernando Pessoa dans la Pléiade, terminer de défricher le sol aride de l’œuvre complète de Cioran.

Mais je ne trouve pas mes sensations extrêmes que dans la littérature. Il y a aussi toutes les bonnes bouteilles de vins que je voudrais boire, les musiques que je voudrais entendre et, bien sûr, toutes les femmes (et une en particulier) que je voudrais (dois-je mettre trois points de suspension ou un point final ?)

Allez ! C’est le soir, on se ressert un autre pastis et on peut bien rêver un peu…seduction

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Commentaires
C
Je crois qu'il n'y a qu'un seul point final dans la vie et qu'on y arrive bien assez tôt. D'ici là, je suis une inconditionnelle des points de suspension... il faut bien laisser de la place aux rêves ... et surtout, ne pas rêver de peu !
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