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Humeur variable
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Humeur variable
26 septembre 2006

Rêveries

Mont_Royal

L’air est un peu frais en ce début d’automne, mais les rayons du soleil qui réussissent à percer le feuillage des arbres nous réchauffent un peu. Certains arbres du Mont-Royal, où nous nous baladons, commencent à rougir, comme nos joues qui rosissent sous l’action du vent.

Nous marchons à grandes enjambées, évitant les branchages par terre, respirant à pleins poumons l’air aux arômes d’herbes séchés et de feuilles mortes. Nous parlons parfois, par à-coups, du temps qu’il fait, de nos rêves, de notre vie, mais le plus souvent nous nous taisons, nous lançant parfois des regards, en souriant.

Nos yeux sont larmoyants à cause du soleil et du vent, ce qui les rends plus brillants et plus…coquins. Nous avançons en reniflant et tu t’arrêtes un instant pour sortir de ta poche de jeans un mouchoir en papier et te moucher.

« C’est vraiment une belle journée, c’est tellement agréable de ne pas travailler, de faire les délinquants et de se promener ensemble à la montagne. »

Cela fait peut-être vingt fois que l’un ou l’autre répète cette phrase depuis le début de cet après-midi où nous nous sommes évadés de notre quotidien pour jouer les fugitifs dans cet îlot de tranquillité en plein centre de Montréal.

Nous continuons notre randonnée, plus loin tu trébuches et je saisis ta main pour te retenir. Je ne te la rendrai pas, trop heureux de ce prétexte qui me permet ce contact, aussi petit soit-il, avec ton corps. Main dans la main nous nous arrêtons bientôt pour contempler le paysage. En bas, à travers les arbres, à des années d’années lumière de nous, nous apercevons les automobiles qui s’agitent comme des fourmis ouvrières sur l’avenue du Parc et les autres rues. Je sens que nous nous espionnons mutuellement du coin de l’œil, à la fois heureux et intimidés.

Je me colle un peu contre toi, tu ne t’écartes pas, au contraire tu passes devant moi et colle ton corps contre le mien. Épousant ton dos je t’emprisonne dans mes bras, hume ta chevelure, embrasse ta tête puis ta nuque. Mes mains se glissent sous ton pull et ton t-shirt. Mes mains un peu froides qui recherchent la chaleur de ta peau. Tu te crispe un peu en riant, mais ne proteste pas. Mes mains, maintenant plus chaudes, remontent doucement le long de ton buste, franchissent l’obstacle de ton soutien-gorge et emprisonnent tes seins. Ils sont chauds, lourds, doux. Tes mamelons s’érigent au contact de mes doigts, ta peau frissonne, ton souffle devient plus saccadé.

Tu te retourne, saisis ma tête à deux mains et ta bouche cherche la mienne, ta langue me darde, tes lèvres m’embrasent.

Oui il fait très beau aujourd’hui, au parc Jeanne-Mance, face au Mont-Royal. Belle journée pour rêver et écrire ce petit texte.

parc_Jeanne_Mance

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